«Une personne avec une croyance a autant de force que 100.000 personnes qui n'ont que des intérêts» John Stuart Mill

Début de la restauration du tombeau du Christ


Un ouvrier travaille autour du tombeau du Christ dans l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem. 
(photo: AFP)


Le projet de restauration du tombeau du Christ dans l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem a débuté, a constaté dimanche une photographe de l'AFP. L'édicule doit être démonté et reconstruit à l'identique. Les travaux devraient durer huit mois et s'achever début 2017.

Des échafaudages ont été montés autour du site, ainsi que des panneaux de protection blancs. Une structure métallique a par ailleurs été apposée devant l'entrée du tombeau pour protéger les touristes qui viendront le visiter lorsque les travaux débuteront directement sur l'ouvrage.

La Custodie de Terre sainte, gardienne des lieux saints catholiques, avait annoncé en mars le lancement prochain de cette restauration. Elle a promis que le tombeau du Christ restera accessible aux visiteurs même durant les travaux.

Branlant depuis des décennies

L'édicule de marbre de plusieurs mètres de haut et de large est dressé sous la coupole de l'église sur le site de la grotte où, selon la tradition chrétienne, fut déposé le corps du Christ après sa mort.

Le tombeau est soutenu depuis des dizaines d'années par une structure métallique. Celle-ci maintient ensemble les blocs de marbre qui se désolidarisent sous l'effet, autrefois des intempéries et, aujourd'hui, de l'afflux quotidien de milliers de pèlerins et de touristes.

Seules les pièces trop fragiles ou cassées seront remplacées; les plaques de marbre qui peuvent être conservées seront nettoyées; la structure qui les supporte sera consolidée. Les travaux seront financés par les trois principales confessions chrétiennes du Saint-Sépulcre (Grecs-Orthodoxes, Franciscains, Arméniens) ainsi que par des contributions publiques et privées.

Signes de faiblesse

L'édicule a été construit en 1809-1810 dans le style baroque ottoman après un incendie qui avait endommagé toute la basilique. Il est la dernière en date des constructions qui se sont succédé depuis le IVe siècle sur les lieux du tombeau du Christ.

Il avait rapidement accusé des signes de faiblesse, s'affaissant sous son propre poids et soumis aux intempéries à travers un oculus alors ouvert sur le ciel dans le dôme.

Des facteurs contemporains ont accéléré la dégradation, au premier rang desquels la fréquentation des visiteurs, dont le souffle augmente l'humidité ambiante et altère les mortiers. Les cierges qui se consument à quelques centimètres de l'édicule provoquent de fortes contraintes thermiques sur le marbre, et d'épais dépôts noirs et huileux.

ATS